Etats-Unis : «France-science.org » : informer, dialoguer, coopérer

Réseau

Client : Ambassade de France aux Etats-Unis (Wahington DC). Département scientifique

« Quand Cyril m’a proposé de rejoindre son agence à Nevers au sortir de mes études, jamais je n’aurai cru que nous travaillerions un jour à Washington ». Gautier Riva

Ambassade de France à Washington

Histoire d’un réseau au service d’un réseau

Tout commence par un voyage. « Ma mère est folle de New-York. Je ne connais pas cette ville ; elle m’offre le voyage pour mes cinquante ans » raconte Cyril Toutain. Ils partent tous les deux. Elle veut voir les Amish, ils vont voir les Amish. Et puis voilà qu’un soir à l’hôtel, il consulte Facebook, une vieille habitude …. qui lui réserve une belle surprise. Il repère Héloïse Theirat, une étudiante dont il avait dirigé les travaux alors qu’il enseignait la stratégie de communication à l’Université Clermont Auvergne au Puy-en-Velay. Il l’appelle pour renouer le contact, savoir ce qu’elle est devenue. Elle est en poste à l’ambassade de France aux Etats-Unis en tant que chargée de communication et webmestre du département scientifique. Ce coup de fil est un signe, elle a un problème à résoudre. « Viens à Washington, je t’invite à déjeuner et je t’explique ».

Imposant

Le département scientifique est à l’image de l’ambassade

Il réunit 22 agents dont 4 administratifs. Outre la capitale politique, six autres sites sont couverts : Atlanta, Boston, Chicago, Houston, Los Angeles et San Francisco. Chacun apporte son expertise propre au sein d’un réseau dont l’ambition est de renforcer le dialogue avec les scientifiques et les décideurs américains (universités et agences fédérales).

Stratégiques, l’information, la veille, la communication scientifique et institutionnelle se retrouvent en un seul point névralgique : le site France-science.org. Il ne satisfait plus et demande à être profondément revisité ( back office, fluidification du parcours de l’information, aide à la décision). Les premières ébauches de cette transformation confiée à un prestataire extérieur n’ont pas convaincu. Au cours du repas, rituel typiquement français, murit de chaque côté une idée : « mon ancien prof aurait-il une autre approche à proposer » versus « relever le défi constituerait une bien belle référence pour Originis ».

Bien cerner la problématique

L’équation est sans inconnue mais à multiples facteurs

Le service pour la science et la technologie (SST) travaille avec l’excellence française réunie au sein du Cnrs, du Cea, de l’Inrae, de l’Inserm et du Cnes. Il met en œuvre les thématiques prioritaires fixées par le comité mixte franco-américain sur les technologies émergentes (intelligence artificielle, informatique quantique), les biotechnologies, l’environnement, l’agriculture et la santé (maladies émergentes, etc ). Et il les croise avec une approche des pratiques socio-culturelles, ce que lui permet le travail en transversalité avec les autres services de l’ambassade (culture, économie, presse). Ce faisant, il se met au service des porteurs de projets à la recherche de financement, des scientifiques américains qui souhaitent coopérer avec leurs collègues français ou bien d’anciens thésards qui souhaitent garder le contact. Ainsi, le département contribue-t-il au rayonnement de la recherche et de la technologie française aux Etats-Unis.

Un simple lifting du site France-Science ne suffira pas. Il faut une application permettant aux membres du réseau de saisir l’information sur le principe du «dites-le-nous-une fois ». Un partage d’information simplifié et plus rapide renforcera l’efficacité de la veille scientifique . La conseillère, responsable du département, Mireille Guyader, se montre confiante.

Banco ! La nouvelle application est présentée à l’ambassade le 6 novembre. Elle fera des petits. Prochaine étape, le réseau culturel au Canada. Et pourquoi pas, une appli mondiale ? C’est le vœu de Madame Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères. Affaire à suivre.

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